Amalia Luciani, une plume corse entre récits sombres et imaginaire pop
INTERVIEW
Xavier MONDOLONI
2/24/202513 min read


Xavier : Bonjour Amalia Luciani, peux-tu nous en dire plus sur ton parcours ?
Amalia : Je suis actuellement en Doctorat en Histoire et Linguistique, à l’Université de Corse, en cotutelle avec l’Université de Gène, en Italie, où je me rends de temps en temps. En parallèle, j’ai mon auto-entreprise et organise des ateliers autour des mangas.
Ce sont des ateliers d’écriture et de création. D’où ma présence au festival et à la Gaming Fabbrica, car il se trouve que je connais déjà une partie du public concerné.
Xavier : Avant cela, tu semblais t’orienter vers le journalisme, me semble-t-il ? Comment t’es-tu orientée vers l’écriture littéraire ?
Amalia : En effet, pendant longtemps, je pensais faire du journalisme et c’était ce vers quoi je m’orientais. J’y ai eu quelques expériences marquantes, notamment en effectuant un stage à l’Express à Paris. J’avais d’ailleurs couvert pour eux un procès ! Après quelques expériences, chez nous, j’ai constaté que je ne m’épanouissais pas en termes d’écriture.
Et pourtant celle-ci a toujours été un rêve pour moi. Depuis petite, j’étais persuadée que si je n’étais pas publiée avant mes trente-ans, ma vie serait foutue ! Mais j’ai vite réalisé que pour être publiée, il fallait surtout montrer ses textes, ce que je ne faisais pas du tout. La vie a fait qu’à un moment, j’ai vécu un certain temps à Porto-Vecchio, et j’y ai découvert des ateliers d’écriture, animé par Marcu Biancarelli, que j’admirais déjà !
C’est après cette rencontre, et après avoir pour la première fois montré et lu des textes plus personnels, à portée littéraire que le projet d’écriture s’est mis en place. Marcu Biancarelli a monté peu de temps après une revue, pour laquelle j’ai écrit plusieurs nouvelles. Suite à cela, il m’a proposé de me publier, avec Òmara Éditions, sa nouvelle maison d’édition et ainsi est arrivé Donner son nom à l’abîme.
Xavier : Parlons-en justement. Il s’agit d’un recueil de nouvelles, qui s’appuient sur les genres du thriller, du roman noir, aux tonalités très américaines, n’est-ce pas ?
Amalia : Exactement ! Américaines, mais également liées à l’Histoire. C’est notamment dû à mon parcours et mes goûts de lecture. Ce sont d’ailleurs les ateliers d’écriture qui m’ont permis d’intégrer ces éléments dans mon écriture. Je peux explorer ce thème du noir, dans toutes ces composantes du roman policier des années 50 au gore, et le lier à un fait d’histoire précis, un événement ou un fait-divers.
Je peux imaginer une histoire totalement fictive, de zombies par exemple, et je peux y glisser un fait historique, un discours politique prononcé par exemple.
Xavier : Et pourquoi cet imaginaire américain précisément ?
Amalia : C’est générationnel je pense ! Dans les années 90, on a baigné dans les références américaines, mais japonaises aussi ! On est vraiment dans ces eaux-là, je me souviens de séries américaines comme Buffy contre les vampires… Mais également de mes lectures, des thrillers, des polars, Stephen King, tout ce qui relève de cet univers. Et depuis, je suis complètement dedans…
Je lis du James Ellroy, ou des comics comme Sin City. Il y a vraiment une esthétique que j’adore, qu’on retrouve dans ces lectures, dans ces comics. Cela dépeint une Amérique un peu romancée, très sombre, à la limite du noir et blanc, avec quelques touches de couleur. C’est une esthétique qui me touche particulièrement, que ce soit en photo, dans les jeux vidéo. Cet univers, cet imaginaire, c’est universel, je pense que tout le monde a un rapport à un film, un livre, une œuvre qui baigne dedans.
Xavier : Et à terme, te vois-tu écrire éventuellement sur la Corse, est-ce une envie ? Ou justement non, pour garder une certaine distance ?
Amalia : Quand on travaillait sur le recueil et sur le choix des nouvelles, on s’est rendu compte qu’il n'y a qu'une seule nouvelle qui se passe en corse. La toute première ! Comme je pars souvent d’un fait historique, c’est ce qui m’a conduit à cette histoire-là. Je ne dis pas plus pour ne pas « spoiler » ! Mais au final, c'est vrai que pour les autres, il y en a quand même 14, et aucune ne se passe en Corse.
J’ai également écrit un autre texte, plus humoristique qui se situe en Corse, mais sinon non, rien de plus. Je pense que ça ne m’intéresse pas plus que cela. Cela me fait penser à une discussion que j’ai eue avec une autre auteure de la maison d’édition, Angéla Nicolaï. À cette question, elle avait répondu : « Mais après tout, pourquoi devrait-on écrire sur la Corse ? » Je me suis dit que c’était exact, totalement réel.
Pourquoi ne serait-on pas capable de faire de la Science-Fiction, de la Fantasy ? Pourquoi faudrait-il que l’on raconte toujours les mêmes histoires. Comme ce qu’on voit au cinéma, où l’on parle toujours voyous, de bandits, de bergers. Donc pour moi, ce n’est pas une envie. Ce qui me branche moi, c’est d’aller plus loin, d’explorer un autre imaginaire. Après… On ne sait jamais dans la vie… !
Xavier : Outre tes qualités d’écrivain, tu animes de manière régulière un atelier sur le manga à Porto Vecchio. Peux-tu nous dire en quoi ça consiste ?
Amalia : En fait, c'est un atelier mensuel à Porto-Vecchio, mais pas seulement. Mais en plus de ces ateliers donnés en médiathèque, je vais en fait un peu partout, car je suis également mandatée par des collèges. J’ai été enseignante pendant près de deux ans, et cette expérience me permet de m’adapter et de traiter le programme en relation avec les mangas. Par exemple, si reviens sur le sujet de la guerre avec une classe de troisième, on peut se concentrer sur un événement précis, Hiroshima par exemple, et le traiter à la loupe des mangas.
Xavier : Et par rapport à cette thématique, quelles sont les références que tu as pu invoquer ?
Amalia : Alors sur ce thème, on a pu citer Gen d’Hiroshima ou encore Zéro pour l'éternité. C’est une thématique très particulière. D’ailleurs, on se rend vite compte quand on étudie des mangas sur le thème de la guerre, qu’il y a toujours deux thématiques dominantes. Soit, tu as cette perspective du roman national, notamment pour valoriser le soldat japonais. Soit, tu suis le point de vue des civils immergés dans le conflit. Il arrive parfois que ces deux points de vue se mélangent, mais il est très rare de trouver un manga critique du comportement du gouvernement japonais pendant la guerre, qui va traiter du sort des sud-coréens par exemple.
Aujourd’hui, ça commence et certains auteurs tentent de travailler sur ce passé. C’est intéressant, je trouve, en parlant avec les jeunes, de leur montrer que dans un premier temps le manga aussi servait comme moyen de propagande, en appuyant sur des images de soldat héroïque, les souffrances provoquées par les bombardements, sans trop insister sur les autres aspects. Bon c’est exemple de thématique, on travaille beaucoup de sujets en général, et je m’adapte aussi selon l’enseignant qui me sollicite.
Xavier : Et concernant l’aspect création que tu abordes dans certains de tes ateliers, comment procèdes-tu ?
Amalia : En fait, que ce soit en collège ou en médiathèque, la construction de la séance diffère.
Pour les ateliers donnés en médiathèque, les enfants viennent librement donc adaptent le travail. Ils aiment prendre l’initiative, ce qui me convient. On va donc travailler sur une construction narrative. Puis je vais leur amener des silhouettes, de quoi appréhender une morphologie, notamment pour les enfants qui ne sont pas à l'aise avec le dessin, mais qui ont un visuel en tête. En fait, une bonne proportion de ceux qui viennent savent déjà très bien dessiner. Généralement, je vais donc donner un thème, illustré par des mangas que j’apporte, ou par un passage d'animé, voire de comics. À partir de ce thème, j’essaie avec les enfants de construire leurs personnages et un début d'histoire, ou en tout cas une trame. Puis, on va introduire des questions autour de cette trame.
Quelle est ta situation initiale ? Quel est ton élément perturbateur ? Quel est le but après ? Comment va-t-on jusqu'à ce but ? C’est essentiel, car les enfants peuvent vite vouloir faire de leur personnage un être imbattable, capable de tout contrôler. À moi de les accompagner dans cela. Souvent, je leur demande s’ils liraient un manga sur 14 volumes avec un personnage surpuissant. Donc, on réfléchit, on cherche des faiblesses pour creuser encore plus les personnages et la trame.
Xavier : Et pour les ateliers donnés en collège ?
Amalia : Dans ce cas, pour revenir sur la thématique du conflit, je leur demande une production écrite à rendre après à l'enseignant la semaine suivante. Je vais leur proposer d’imaginer un conflit, n’importe lequel. Je peux leur citer des exemples d’inspiration, le dernier en date était le Seinen [manga aux thématiques politiques] Demain les oiseaux d’Osamu Tezuka, qui évoque un conflit nucléaire qui affecte les oiseaux, qui deviennent intelligents et asservissent l’humanité.
Une fois le conflit trouvé, je leur demande, en quelques paragraphes, de me raconter ce qui se passe ensuite. Reste-t-il des gens ? Qu’est-ce qui change ? On essaie de construire comme cela des enjeux, et cela permet aussi aux élèves de faire cet effort d’identification au conflit.
Xavier : Le manga est une passion pour toi, quelles sont les références qui t’y ont amenée ?
Amalia : Ça m’est venu un peu tard, mais étant de la génération Club Dorothée, soyons honnêtes, au commencement, c'est Dragon Ball. Ça a vraiment touché toute une génération et même plus. Aujourd’hui, les enfants qui viennent aux ateliers, ils sont issus de parents de cette génération. Ils sont donc déjà dans le manga, ils ont lu du Dragon Ball chez eux. Du coup, ils sont encouragés par leurs parents à venir aux ateliers. Ils ne grandissent pas avec cette idée que les mangas sont stupides.
Donc le Club Dorothée de manière générale, et tout ce qui en a découlé. Mais après, j’ai fait comme une pause. Je n’ai pas donc aucune nostalgie avec Naruto par exemple. Puis c’est revenu plus tard, avec notamment Death Note, et ça a changé ma manière de lire des mangas. Dans le même genre, Monster également, qui met aussi en avant de la recherche historique.
Xavier : Ces deux dernières références sont finalement très cohérentes par rapport à ton parcours, Monster et ses références historiques, et Death Note, qui a un rapport direct avec l’écriture et le pouvoir de l’écriture.
Amalia : Surtout que j’ai adoré par la suite développer dans mes écrits ces thèmes, notamment dans la construction des personnages. Avec des références comme Death Note ou la série Breaking Bad, tu prends conscience en tant qu’auteur que ton personnage principal peut être une véritable enflure. Ça a été un vrai choc pour moi que de me dire que mon personnage principal peut susciter le débat, que tu n’es pas obligé de suivre un exemple. Sans pour autant que ce ne te prive d’empathie pour lui, et c’est là toute l’ambiguïté.
Et depuis j’essaye de continuellement susciter de l’empathie, ou une certaine réflexion car rien n’est tout noir ni tout blanc. Même un personnage horrible peut avoir ses qualités et ça permet de jouer avec certaines nuances dans l’écriture.
Xavier : Venons-en un peu plus à l'atelier que tu vas co-animer dans le cadre de Gaming Fabbrica, sur la thématique du jeu vidéo. En quoi la préparation d'un scénario pour un jeu vidéo peut différer dans l’écriture ?
Amalia : Alors c’est la deuxième fois que j’y prends part et je me suis posé beaucoup de questions cette fois-ci. Je me suis demandé comment j’allais être moteur, car en écriture, ont à parfois envie d’aller trop loin. Ici, il faut garder en tête ce qui sera techniquement réalisable. Cette année, nous sommes deux avec Fabien Mariani et cela va nous permettre d’arriver avec quelques idées, quelques bornes pour cadrer l’écriture.
Mais paradoxalement, pour les enfants, ce n’est jamais un problème. Ça ne freine pas vraiment leur imagination, au contraire. Du coup, on va essentiellement organiser des sessions de brainstorming pour leur mettre le pied à l’étrier. Si tu arrives en leur disant qu’on va inventer un jeu vidéo et qu’ils peuvent tout imaginer, ils sont perdus. Donc, on travaille ensemble à créer un moule, et dans ce cadre, d’imaginer une trame et de visualiser tout cela. Dans un jeu, quand on imagine un animal, il faut de suite penser ses caractéristiques, son design. Le travail est donc différent de l’écriture classique, mais c’est aussi ce que j’aime. Si demain, on me demande d’écrire un jeu, je signe direct !
Xavier : De belles heures de création en perspective ! Cette année, la Gaming Fabbrica et la Corsica Games Week ont pour thème l’intelligence artificielle. Celle-ci intervient-elle dans ton processus de fabrication pour l’atelier ?
Amalia : Alors à notre niveau, je ne pense pas que nous allons nous en servir. Déjà, car l’atelier est court, une semaine, ça passe très vite. Synthétiser les idées de tout le monde, comprendre que c’est un projet commun, tempérer les enfants qui s’empareraient un peu plus de l’atelier que d’autres, il y a fort à faire. Donc pour cette partie scénario, je ne pense pas qu’on s’en serve.
Xavier : Et de manière générale, quel est ton regard sur l’intelligence artificielle, qui aujourd’hui est de toutes les discussions ?
Amalia : De mon propre point de vue, j’avoue que ça ne m’inquiète pas du tout. C’est vrai que c’est une inquiétude évoquée depuis longtemps dans l’imaginaire de la Science-Fiction, mais sincèrement, on en est loin. Ce n’est pas parce qu’on fait chanter Luffy (One Piece) avec la voix de Johnny Hallyday que ça va être dramatique. Je pense que c’est avant tout un outil et que ça le restera. Je pense que beaucoup de métiers vont en bénéficier et que ça va leur faire gagner du temps. Tant que tout ça reste sous contrôle. Après, j'ai conscience des inquiétudes de certains.
J’ai par exemple une amie qui est traductrice de série et ça l’inquiète. Pareil pour ma mère qui est peintre. Elle s’inquiète plus de la question du droit d’auteur, de ce que cela engendre, et du fait que des éléments de tes propres œuvres peuvent être copiés. Cela montre la nécessité de mettre des lois, des bornes. Cela me fait penser à l’arrivée d’internet, de l’ordinateur et qu’on arrêtait d’écrire sur du papier. Il y a peut-être des métiers qui vont s’adapter, et d’autres vont apparaître aussi.
Xavier : En effet, et l’IA, comme tu le dis, est avant tout un outil de recensement de connaissances existantes.
Amalia : Exactement, il faut bien des gens pour la nourrir en fait. Si on parle du sujet de l’écriture, il y a en effet des livres écrits par l’IA qui ont été publiés. Alors ça se vend, car cela génère de la curiosité et que les gens trouvent ça marrant de voir ce que ça donne. Mais une IA pourrait-elle te faire du Camu ?
Jamais de la vie, parce qu'il lui manquera l’aspect émotionnel d’une œuvre. Aujourd’hui, tu peux demander à ChatGPT de t’écrire un texte à la Sartre, et tu sens tout de suite que c’est du copier-coller, de l’imitation. Franchement, au niveau de l’art de manière générale, s’il te manque l’émotion, cette perception humaine, ça ne restera que mécanique.
Xavier : Et un jour écrire sur l’IA ?
Amalia : Alors justement dans mon recueil de nouvelles, en référence à un épisode de Black Mirror, j’ai écrit sur un homme qui commande un robot avec une IA hyper perfectionnée censée imiter à la perfection sa femme défunte. Et au final, il passe une dizaine d’années à vouloir la perfectionner davantage, adapter encore plus sa voix et pourtant se rendre qu’elle n’éternue pas de la même façon. Il se rend compte qu’au final ce ne sera jamais la même personne. Pour moi, ça résumait bien le sujet.
Ça peut reproduire l’enveloppe, mais un humain, c’est tellement plus de choses. Comme une œuvre artistique, c’est bien plus que quelque chose de physique que tu peux palper.
Xavier : Et enfin, petite question ludique ! Cette semaine de Gaming Fabbrica se conclut sur la deuxième édition de la Corsica Games Week, la partie festival avec des animations, des conférences, du rétro-gaming. Peux-tu nous dire, spontanément, quelles sont tes références en jeu-vidéo ?
Amalia : Je suis contente que tu me demandes ! C’est vrai que côté développement, je n’y comprends pas grand-chose, mais c’est une vraie passion. Et que c’est une chance d’avoir un tel festival en Corse. Je crois pour moi que la référence absolue, j’y ai passé près de 400 heures, c’est The Witcher 3. C’est le jeu de ma vie. C’est vrai que j’ai un peu deux types de jeux.
Les jeux très scénarisés comme par exemple Life Is Strange, Detroit Become Human, génialissime jeu sur l’IA d’ailleurs. Ou alors, des jeux plus bourrins, comme les derniers God of War, Uncharted, une licence que j’ai particulièrement adorée ou encore les Assassin’s Creed. Bon maintenant, on ne peut pas nier que ça baisse un peu. Mais je me souviens par exemple de A.S. Black Flag, qui m’avait impressionné à l’époque.
Xavier : Encore une fois, ce rapport à l’histoire et l’écriture, notamment avec des personnages très nuancés !
Amalia : Exactement ! Toujours cette question qui me revient, qui est le monstre ? C’est vrai que ce sont principalement ces jeux qui me viennent. Ah si, L.A. Noire, qui est ressorti sur Switch. D’ailleurs, c’est après avoir joué à ce jeu que je me suis mise à lire du James Ellroy et à m’intéresser à cet univers en particulier. Celui d’un Los Angeles sombre, cet imaginaire noir, du polar policier proche parfois du burlesque.
Du mardi 25 février au vendredi 28 février, plusieurs ateliers de création d'un jeu vidéo avec des outils gratuits et de l'intelligence artificielle et de découverte des métiers du jeu vidéo prendront place à l’Animu. Des intervenants professionnels interviendront pour accompagner les participants dans cette aventure de la création numérique.
Et parmi eux, pour conseiller et guider les futurs participants dans leur création scénaristique, figure Amalia Luciani, une auteure corse. Née en 1994 à Bastia et ayant grandi à Corte, où elle réside actuellement, elle poursuit une thèse en histoire et linguistique, après des expériences dans le journalisme et l'enseignement.
En mars 2024, elle publie son premier recueil de nouvelles, intitulé Donner son nom à l’abîme chez Òmara Éditions et explore divers récits, allant de la réalité brute au fantastique, en sondant l'âme humaine et ses ténèbres. Gardant le lien avec ses expériences précédentes dans l’enseignement, elle s’engage également dans la médiation culturelle, en intervenant notamment auprès des collèges pour lier la grande Histoire à la culture populaire et à l’imaginaire des mangas.
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